Manuel d'anatomie comparée des vertébrés / par R. Wiedersheim ; Traduit sur la deuxième édition allemande, par G. Moquin-Tandon ; ouvrage orné de 302 figures.
- Wiedersheim, Robert, 1848-1923.
- Date:
- 1890
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Credit: Manuel d'anatomie comparée des vertébrés / par R. Wiedersheim ; Traduit sur la deuxième édition allemande, par G. Moquin-Tandon ; ouvrage orné de 302 figures. Source: Wellcome Collection.
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![dant toute la vie, et nous avons vu plus haut qu'il en est de même aussi chez les Mammifères (et chez VHomme jusqu'à l'époque de la ménopause). Les oviductes (1), dont les parois renferment de nombreux éléments musculaires et des glandes destinées à sécréter la coque de l'œuf, ont toujours un pavillon très large et forment fréquemment de nombreux replis transversaux (fig. 293). A l'époque de la reproduction, ils augmen- tent et décrivent chez les Oiseaux de nombreuses circonvolutions (2). Chez les Reptiles femelles il ne persiste des reins primitifs et des canaux de Wolff que quelques rares vestiges de couleur jaune brun, qui sont en voie de dégénérescence graisseuse. Ils correspondent à Vépididyme du mâle et sont disposés asymétriquement c'est-à-dire sur une seule rangée entre l'oviducte et la colonne vertébrale. Chez les fe- melles des Ophidiens, des Chéloniens et des Ascalaboles, le canal de Wolff persiste dans une plus grande étendue que chez les Sauriens. Les TESTICULES dcs Sauropsidéa ont la même situation que les ovaires (fîg. 287, 293, 294); comme ceux-ci ils augmentent de volume à l'époque de la reproduction. Ce sont des organes compacts, ovales, arrondis ou piriformes (fîg. 294, Ho); ils se composent d'un assemblage de canalicules sémini- fères enchevêtrés, réunis par du tissu fibreux. Chez les Oiseaux on observe fréquemment une différence de grosseur entre le testicule droit et le testi- cule gauche. Sur le bord externe du testicule est situé chez les Re2)tiles {Lacerta, Anguis) le corps jaune doré, que l'on doit considérer comme une capsule surrénale, et, à ce même niveau, des canaux transversaux sortent du testicule et pénètrent dans l'épididyme (fîg. 294, Ep). Ce dernier est également formé de canaux entrelacés, auxquels fait suite finalement le canal déférent (canal de Wolff), qui, après un par- cours droit ou plus ou moins flexueux, débouche par un orifice distinct dans le cloaque (fig. 294. Vd). Chez les Lacertiliens il vient se réunir avec l'extrémité postérieure de l'uretère. Les oviductes mâles sont toujours rudimentaires ; leur situation est exactement la même que celle des oviductes femelles. Leur cavité est souvent oblitérée de distance en distance; mais le pavillon peut être ouvert [Emys europaeu] (3). (1) Nous devons à Maria Sacchi un excellent travail sur la structure histologique de l'oviducte des Sauropsidés, ainsi que sur la nutrition de l'œuf par la sécrétion de l'oviducte (voy. la Bibliographie). (2) Il n'est pas rare d'observer chez les Oiseaux une sorte d'hermaphrodisme {androgynie). Dans ce cas l'individu femelle prend les allures du mâle (voix, manifestation de l'instinct sexuel, etc.). En même temps se montrent des modifications dans la structure des organes génitaux, principalement dans la structure de l'ovaire qui ne présente plus de cellules sexuelles; la crête et les éperons se développent et le plumage prend la coloration caracté- ristique du mâle. D'ailleurs chez aucun Oiseau il n'y a un véritable hermaphrodisme ana- tomique. (3) Parfois chez les Lacertiliens mâles, par exemple le Lacerta viridis, les deux oviductes ont, comme l'a montré Howes, un large pavillon et sont aussi développés que chez les femelles. Comme chez ces dernières, aussi l'oviducte droit est plus développé que le gauche. L'extrémité cloacale de l'oviducte gauche paraît remplir, comme on l'observe chez les Sélaciens mâles, le rôle de vésicule séminale. Le testicule, à l'opposé de ç,G.vid.ins Amphibiens, n'olfre aucune trace d'hermaphrodisme dans sa structure et possède tous les attributs d'une glande génitale mâle.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21084154_0389.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)