Volume 2

Essai de physique / par mr. Pierre van Musschenbroek ... avec une description de nouvelles sortes de machines pneumatiques, et un recueil d'expériences par Mr. J[ean] V[an] M[usschenbroek]. Traduit du hollandois par Mr. Pierre Massuet.

  • Musschenbroek, Petrus van, 1692-1761.
Date:
1739
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Credit: Essai de physique / par mr. Pierre van Musschenbroek ... avec une description de nouvelles sortes de machines pneumatiques, et un recueil d'expériences par Mr. J[ean] V[an] M[usschenbroek]. Traduit du hollandois par Mr. Pierre Massuet. Source: Wellcome Collection.

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    partie du Vent général d’Eft, lequel eft repoufte des Côtes d’Amérique vers l’Angleterre ôc la Hollande. Ce Vent venant à rencontrer le Vent de Nord, donne lieu à l’Air de fe raffembler au defîus de ces Régions, & le rend par conféquent plus pefant. Joignez à cela , que le Vent de Nord rend l’Air plus froid, qu’il lecondenfe, & diminue fon élafticité* c’eft pourquoi il fe raffemble au-defîus du même lieu une plus grande quantité d’Air, lequel doit faire réfîftance dans l’Atmofphcre à l’Air des Régions voifines, où il règne une plus grande chaleur. 1°- Le Mercure doit monter dans le Baromètre, lorfque le Vent eft porté d’une Contrée plus élevée fur notre Atmofphère, puifqu’il prelîe alors en en- bas l’Air qu’il rencontre, & que celui-ci agit à fon tour fur le Mercure dans la Loite, de la même maniéré que li il etoit comprimé par un poids plus pe- 4°. Lorfque l’Air eft plus froid, il fe condenfe, & l’Atmofphère defeend plus bas, & quoiqu’il y ait toujours la même quantité d’Air, il doit cepen¬ dant pefei d’avantage pour les deux raifons fuivantes : prémierement, parce que la Foice Centrifuge eft moindre, tandis qu’il eft plus proche du Centre de mouvement, c’eft - à - dire, de l’Axe de la Terre: en fécond lieu, parce que les Corps font d’autant plus pefans, qu’ils font plus proches du Centre de la Terre, lmyant les §.211 & 431: aufîi remarque-1-on, que dans le Tube du Baromètre le Mercure s’élève ordinairement plus haut en Hiver qu’en te, quoique leMeicure fe raréfie davantage en Eté par la chaleur, & que la meme quantitité doive monter plus haut, pour faire équilibre avec * ‘ cSl \^?°S^crc trouve remPli d’une Plus grande quantité de Va- peuis ce d Exhalaifons, il faut de néceftité qu’il devienne d’autant plus pefant, que ces Exhalaifons pefent davantage. Par conféquent, fi l’Air refte long- tems tranqmle fans être agité d’aucun Vent, il fe remplit de Vapeurs & d’au- ties Exhalaifons , qui s’elevent fans ceflé de la Terre ; il devient plus pefant, il comprime le Mercure dans le Baromètre, ôc le fait monter: cela arrive mê¬ me continuellement, tant en Hiver qu’en Eté, mais cependant davantage en Eté, paice qu il fort alors de la Terre une plus grande quantité d’Exhalai- ions. -C eft ce qu on peut toujours obferver, lorfqu’il fait en Eté un grand f,aAme j.x Jours de faite » pendant lefquels les Vapeurs aqueufes qui s’élèvent dans Air demeurent fufpendues au-defîus de notre tête, fans être agitées par au- ™,Tent) ,C1U1 les tranfporte ailleurs; caron remarque alors, que le Mercu- Mir fr rrrnTy0 ,Iîfenflble,]len|: de plus en plus dans le Tube, félon que 1 Air le remplit d une plus grande quantité de Vapeurs. f°rtent de IaTerre> ne Prirent pas autant qu’elles E,,’ 11 Uf11d qU CrerS e ?vent’mais feulement lorfqu’elles font tranquiles,& ? -,s e rouvei]I ufpendus dans l’Air: car, lorfqu’un Corps pefant monte en- aut, il ne peut prefîeren en-bas avec la meme force, que lorfqu’il fe trouve fufpen- du