État de l'art de guérir en Danemarck : aux temps les plus reculés, ainsi qu'au moyen âge / par T.C. Bruun-Neergaard.

  • Bruun-Neergaard, T. C. (Tønnes Christian), 1776-1824.
Date:
1818
    Dans les premiers temps, la médecine étoit exclusivement pratiquée par les femmes, et elles ne pouvoient être soignées que par d’autres femmes. Les hommes avoient, comme il paroît, de la peine à être admis chez les femmes ma- lades. Saxo dit qu’Odin étoit obligé de se dé- guiser en femme pour entrer chez la princesse Rindé malade; et en Vestre-Gothie, il fut défendu par la loi à un médecin de saigner une demoiselle, sans queson père ou son tuteur fussent présens. Les femmes, au contraire, guérissoienl les hommes, pansoient leurs plaies, et éloient souvent, pen- dant la guérison , les médiatrices de la paix entre les guerriers. La réputation des femmes dans l’art de guérir, rémonte jusqu’aux temps fabuleux. Idun, femme de Braga, réussit dans plusieurs guéri- sons, par une espèce de pomme, dont elle con- noissoit seule la propriété. Les femmes de nos premiers ancêtres connoissoient bien l’emploi de diverses plantes utiles ; science qui s’est naturellement perdue avec l’introduction du christianisme ; les prêtres dévoient ciaindre et condamner tout ce qui leur sembloit contenir quelque superstition. Les ecclésiastiques chré- tiens cherchoient à éloigner les femmes qui exer- çoient cet art, en les faisant juger comme sor- cières ( Trolde og hexé). Le mot hex ( sorcier ) doit, d’après Keysler, Ihre et Wachler, avoir
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