Du traitement de la variole par la médication éthérée-opiacée / par Henri Bucquet.

  • Busquet Henri.
Date:
1883
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Credit: Du traitement de la variole par la médication éthérée-opiacée / par Henri Bucquet. Source: Wellcome Collection.

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    Chaque cuillerée à bouche de ce sirop correspond à 0,50 centigrammes d'éther et à 0,35 milligrammes d'extrait d'opium. Le traitement comprend jusqu'à six cuillerées à bouche par jour. Plusieurs inconvénients n'avaient pas tardé à être re- marqués dans l'emploi de cette médication. En premier lieu, certains malades ne tolèrent pas ce sirop qu'ils re- jettent presque en totalité aussitôt après l'avoir ingéré. Le goût acre et répugnant que lui donne l'éther est en effet très difficile à masquer. L'essence de menthe paraît en être le meilleur correctif, encore est-il insuffisant. Le second inconvénient est dû à la volatilité de l'éther qui fait qu'au bout d'un temps relativement court, la dose d'éther con- tenue par cuillerée à bouche n'est plus la même. Il est vrai- semblable que c'est, là une des causes du peu d'efficacité du traitemeut interne, surtout si l'on y ajoute l'absorption de l'éther par les voies digestives, incomparablement moins sûre et moins rapide que par la voie sous-cutanée. Ces in- convénients sont aussi signalés par M. Dreyfus-Brissac. Rien ne peut dans les cas graves remplacer l'injection sous-cutanée ; aussi le traitement interne doit-il être aban- donné dans les cas un peu sérieux, et conservé uniquement pour les cas bénins, les varioles discrètes et les varioloïdes survenant chez des individus déjà vaccinés. C'est dire que son emploi ne répond qu'à peu d'indications, puisque ces cas guérissent le plus souvent d'eux-mêmes. Du reste, je reviendrai plus tard sur les résultats de ce traitement in- terne.