The costume of China / illustrated by sixty engravings: with explanations in English and French. By George Henry Mason.

  • Mason, George, 1735-1806.
Date:
1800
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Credit: The costume of China / illustrated by sixty engravings: with explanations in English and French. By George Henry Mason. Source: Wellcome Collection.

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    UN GARÇON PORTANT DES LEGUMES. s Les plus baffes claffes de Chinois vivent principalement de légumes, de racines et de riz. Celles qui font un peu plus relevées mangent de bonnes foupes, et furtout des foupes faites avec des nids d’oifeau*, et des viandes fortement affaifonées, que Ton fert et que l’on mange d’une maniéré particulière à ce pays. Leur viande eft toujours coupée par petits morceaux, et fervit fur table dans de petites badins. Au lieu de falières, on fe fert de petites foucoupes qui contiennent de la faumure ou du foy dans lequel ils trempent leurs viandes. L’équipage de la table des Chinois eft très-écono¬ mique, car ils ne fe fervent ni de nappes, ni d’aiïîettes, ni de cuillers, couteaux ou fourchettes. Il confîfte feulement dans les baflins et les fou- coupes ci-deffus mentionnées, que l’on met fur des tables très-baffes, vernit avec le plus grand foin. Ils prennent les viandes et les légumes avec leurs “ Quoit-zau,” ‘ chopfticks-f,’ qu’ils manient avec beaucoup de dextérité. On a en Chine une grande variété de légumes indigenes, et plufteurs aufti des légumes d’Europe. Leurs potagers font tenus dans le meilleur ordre, et l’on n’épargne ni travail, ni foin dans leur culture. * Ces nids, que l’on mange, font formés par un oifeau, que fa maniéré de voler et fa forme peuvent faire ranger dans laclalfedes hirondelles. On les amenedes rochers efcarpés qui font dans le détroit de la Sonde, de la côte de la Cochin-Chine, et de cavernes qu’on trouve dans d’ifle de Java, où les-Malais les prennent fur des précipices effrayans, au péril de la vie. Lorf- qu’ils font préparés et nettoyés, on les met dans des jarres, et on les vend à très-haut prix dans les principales boutiques de droguiftes. Dans cet état, ils reflemblent un peu à de la colle forte, et ils lui reflembleraient complètement par le défaut abfolu de faveur et de goût, fi l’on n’y joignait un mélange confidérable de canelle et d’autres épices, lorfqu’on les fert. f Ainfi nommées par les Anglais, foit parcequ’ils font appropriés pour le férvice des mâchoires, ou parceque l’on fe fervit pour prendre leurs viandes tranchées. Us font très- proprement faites d’ivoire ou d’ébene garnie d’ivoire. On les porte ordinairement dans une petite boëte qui pend au côté. A table, on les tient entre le pouce et les deux premiers doigts de la main droite.