Recherches sur le pancréas, ses fonctions, et ses altérations organiques ... / par Ph. J. Gustave Bécourt.

Date:
1830
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Credit: Recherches sur le pancréas, ses fonctions, et ses altérations organiques ... / par Ph. J. Gustave Bécourt. Source: Wellcome Collection.

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    mineuse des glandes mésentériques porte encore aujourd’hui le nom très - impropre de pancréas d’Aselli. Bientôt après, Riolan prétendit que le pancréas devait être con- sidéré comme une seconde rate, et qu’il remplissait les mêmes fonc- tions. Ayant été appelé à faire l’ouverture des corps de l’historien de Thou et de madame de Luxembourg, il avait trouvé sur les deux cadavres le pancréas hypertrophié, tandis que la rate avait totalement disparu. Riolan appuyait principalement son opinion sur ces deux faits.1 C’est en 164.2 que le véritable usage du pancréas fut enfin rigou- reusement déterminé par la découverte de son conduit excréteur. Cette découverte est due à Wirsung, anatomiste bavarois, élève de Riolan et prosecteur de Vesling à Padoue. On croira sans peine qu’elle lui fut contestée. Maurice Hoffmann la revendiqua, et sa réclamation fut appuyée par les témoignages de Th. Bartholin et de Schenck. L’on ne peut contester à Hoffmann d’avoir aperçu le canal pancréatique dans le coq d’Inde; mais il reste constant que Wirsung en a démontré le premier l’existence dans l’espèce hu- maine2. Selon lui, ce conduit excréteur est placé au milieu du pan- créas, le parcourt dans toute sa longueur et permet l’introduction d’un stylet. Si celui-ci est d’argent, ajoute-t-il, il sera teint par l’hu- meur pancréatique comme il le serait par la bile. Wirsung fit graver sur cuivre la figure de ce canal : il existe encore, dit-on, deux exem- plaires de cette gravure, dont l’un est entre les rnains du professeur Blumenbacii. Quelques anatomistes, et notamment Goelicke etÜEi- dier ont prétendu que la découverte de Wirsung lui avait coûté la vie et qu’il avait été assassiné, par un médecin de Dalmatie, à la suite d’une dispute sur cette matière; mais Haller regarde cette anecdote comme fabuleuse, et Morgagni, qui professa avec tant 1 Œuv. anat., trad. par Constant, tom. i.er, pag. 2G7. 2 Voy. la lettre de Wirsung à Riolan , sous la date du 3 Juillet 1643.