Des phénomènes de contraction musculaire observés chez des individus qui ont succombé à la suite du choléra ou de la fièvre jaune : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 21 août 1855 / par George-Henry Brandt.

  • Brandt, George Henry.
Date:
1855
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Credit: Des phénomènes de contraction musculaire observés chez des individus qui ont succombé à la suite du choléra ou de la fièvre jaune : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 21 août 1855 / par George-Henry Brandt. Source: Wellcome Collection.

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    plus, la connaissance de ces faits est indispensable à l’homme de l’art, qui peut avoir à se trouver en face d’eux durant les épidémies de ces deux terribles maladies. En effet, les gens du monde ont si bien l’habitude de voir dans la mort la pâleur, la tranquillité du visage, la fixité du regard, et surtout l’abolition de tout mouvement, que lorsqu’un de ces symptômes manque, cela suffit pour jeter les assis- tants dans l’épouvante , et ceux qui la contemplent, ceux surtout que cette mort vient d’affliger si cruellement en leur enlevant un parent que rien au monde ne peut remplacer. Il faut donc que le mé- decin sache que chacun de ces signes peut manquer ; il faut qu’il sache bien que le choléra est une de ces maladies qui possèdent au plus haut degré la propriété de produire, après la mort, des phé-' nomènes qui paraissent démontrer la persistance de la vie. C’est ce que l’on observe par exemple, à l’égard de l’expression de la physionomie , des mouvements des yeux , de l’action d’ouvrir et de fermer la bouche, des mouvements des bras et des mains, qui tantôt semblent chercher quelque chose, tantôt se mettent l’une dans l’autre comme pendant la prière. Voilà plus qu’il n’en faut pour je- ter des parents et des amis dans de cruelles illusions. Plusieurs, sans doute, seront tentés d’accuser de négligence ou d’ignorance le mé- decin qui aura déclaré que la vie a cessé d’exister. Le médecin doit donc savoir que ces phénomènes singuliers peuvent se présenter et se présentent souvent après la mort par le choléra et la fièvre jaune; il doit le savoir et le faire savoir aux parents de ses malades, afin de leur éviter de pénibles déceptions, et afin de mettre sa science à l’abri des erreurs que les parents et les amis de ses malades pour- raient commettre. Le médecin doit savoir de plus dans quels cas les phénomènes dont nous parlons ont plus de chance d’avoir lieu , afin de pouvoir l’annoncer d’une manière plus positive aux parents et aux amis de ses malades. Nous croyons qu’il serait important que les cadavres des individus morts du choléra ou de la fièvre jaune fussent retirés de la présence de toute personne capable d’être ef- frayée par les mouvements et les autres phénomènes dont nous ve-