Les polypes du sinus maxillaire / Clodomir Dubois.

  • Dubois, Clodomir.
Date:
1905
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Les polypes du sinus maxillaire / Clodomir Dubois. Source: Wellcome Collection.

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    introduite entre les deux mâchoires, la face supérieure du polype fut comprimée avec une large stapule, ce qui permit de pratiquer l’extraction des trois dents déviées avec une pince droite. Introduisant ensuite les branches d’une paire de ciseaux droits, aussi loin qu’il fut possible, vers l’extrémité du bord alvéolaire supérieur, toute la portion de la base du polype qui peut être embrassée fut comprise dans l’écartement des branches. La première incision ne coupa environ que la moitié de la base, mais la deuxième acheva la section et le polype se trouva alors réduit au niveau du bord alvéolaire. Le polype fut retiré de la bouche parmi des flots de sang, il était de la grosseur du poing. La malade recouvra immédiatement l’usage de la parole. Après un temps d’arrêt dans l’opération, pendant lequel la malade se gargarisa, elle fut continuée ; les mâchoires étant ouvertes de la même manière, il fut facile de porter le doigt dans le sinus maxillaire jusqu’au plancher de l’orbite; la joue étant écartée avec un crochet, tout ce qui fut accessible au bistouri et aux ciseaux fut incisé sur la base du polype, puis on appliqua cinq ou six fois le cautère actuel en se servant d’une canule en fer blanc; l’hémorragie cessa entièrement. La malade s’étant gargarisée avec l’oxycrat, le vide du sinus fut rempli par des boulettes de charpie saupoudrée de colophane. Pendant dix jours, gargarismes et cataplasmes; au bout de ce temps, une eschare assez considérable se détacha du sinus maxillaire, le mieux se fit sentir de jour en jour. Au bout d’un mois l’ouverture du sinus était rétrécie par le tissu des gencives qui semblait replié vers cette cavité et la jeune fille n’y ressentait ni douleurs, ni gêne.