Contribution à l'étude de la pneumonie et de la broncho-pneumonie chez l'enfant : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 23 avril 1901 / par P. Escoffier.

  • Escoffier, P., 1875-
Date:
1901
Catalogue details

Licence: In copyright

Credit: Contribution à l'étude de la pneumonie et de la broncho-pneumonie chez l'enfant : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 23 avril 1901 / par P. Escoffier. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    24/64 (page 24)
    Celte dypsnéeest parmi les symptômes les plus pénibles et les plus fréquents. Elle reconnaît pour cause, outre la sup- pression fonctionnelle des lobules atteints, l’oblitération des voies respiratoires supérieures parles produits que l’enfant ne peut expectorer. De là l’augmentation du nombre des respira- tions, qui atteint 60 et 80 à la minute, les battements des ailes du nez, le tirage sus et sous-sternal, et enfin une véritable orthopnée, qui trop souvent aboutit à l’asphyxie. Les signes physiques sont généralisés aux deux côtés du thorax et à toute la hauteur du poumon ; de plus, ils tradui- ront à la fois l’envahissement des bronches de tout calibre et l’atteinte des lobules qui, par la confluence plus ou moins par- faite de leurs lésions, pourront donner des signes plus ou moins semblables à ceux de la pneumonie. On voit quelle pourra être la complexité de ces symptômes physiques ; nous allons les indiquer rapidement. L’inspection indiquera l’état de maigreur et le degré de dysp- née par l’existence et le siège du tirage ; la palpation donnera peu d’enseignements chez l’enfant par la difficulté ou l’impos- sibilité de le faire parler pour apprécier les vibrations thora- ciques; la percussion est plus utile : elle révélera en des points variables des zones de submatité ou de matité correspondant aux foyers de lobules congestionnés ou splénisés ; c’est surtout en arrière et à la base qu’il faudra s’attendre à trouver ces signes ; il est des points, surtout en avant, où la sonorité exa- gérée traduit des lésions d’emphysème, tandis qu’en d’autres régions, le son est normal, parce que les lésions manquent ou sont trop peu prononcées. Mais l’auscultation est le moyen d’investigation physique le plus précis, et l’on peut dire que tous les signes d’ausculta- tion peuvent exister dans la poitrine d’un broncho-pneumoni- que, depuis l’obscurité, qui peut, au début, envahir de grandes zones, jusqu’au bruit de tempête, où l’on retrouve les râles de toutes les dimensions et de tous les timbres, suivant l’abon-