Considérations anatomiques, physiologiques et hygiéniques, sur l'enfant nouveau-né et à la mamelle : thèse, présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le [...] décembre 1837 / par Guillaume Touren.

  • Touren, Guillaume.
Date:
1837
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Credit: Considérations anatomiques, physiologiques et hygiéniques, sur l'enfant nouveau-né et à la mamelle : thèse, présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le [...] décembre 1837 / par Guillaume Touren. Source: Wellcome Collection.

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    La nutrition jouit chez l’enfant de toute son énergie, et le mouvement d’assimilation, qui prédomine manifestement sur celui de décomposition , favorise l’accroissement successif et graduel de tous les organes. Cependant cet accroissement marche avec une rapidité proportionnellement beaucoup moindre que pendant la vie intra-utérine. La taille acquiert de cinq à sept pouces dans la première année, et de moins en moins dans les années suivantes, La chaleur vitale produit une génération de calorique qui rend l’enfant de moins en moins sensible au froid. §. III. — Fonctions de relation. Les sens de l’enfant se perfectionnent lentement, mais d’une manière continue et graduelle. Vers six semaines il fixe les objets qui l’environnent, et les suit des yeux dans leur mouvement; il a surtout pour la lumière une prédilection particulière. A mesure que l’organisation de son cerveau chemine vers son but de perfection, son intelligence se développe et se perfectionne par une éducation naturelle. Avec quel intérêt ne suit-on pas, pour ainsi dire, chaque jour, et l’agrandissement des idées de l'enfant, et le développement progressif de leurs moyens d’expression ? L’enfant exerce d’abord la préhension indistinctement sur tout ce qui l’environne ; mais plus tard il écarte ce qui l’incommode, attire à lui ce qui le tente, et fait de ses bras et de ses mains des instrumens d’attraction et de répulsion, suivant ses désirs ou ses besoins. Ainsi, les membres supé- rieurs ne tardent pas à se mouvoir sous l’empire de la volonté : l’enfant très- jeune encore saisit le doigt qu’on lui présente. A mesure que l’exercice de la vision se perfectionne, les mouvemens de la tète sont plus déterminés. A un mois , l’enfant tourne déjà sur son oreiller la tète à droite et à gauche, quand on porte un objet brillant alternativement de ces deux côtés. Les forces musculaires se développant par degrés , l’enfant soutient sa tète dès la fin du deuxième mois. La colonne vertébrale devenant de plus en plus so- lide , le tronc se soutient mieux : de quatre à cinq mois , on voit l’enfant se