Quelques considérations sur des cas de résection des os, à la suite de plaies d'armes à feu : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 28 août 1837 / par J.-L. de Santi.

Santi, J.L. de.

Date:: 1837

Credit: Quelques considérations sur des cas de résection des os, à la suite de plaies d'armes à feu : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 28 août 1837 / par J.-L. de Santi. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

11/28 (page 11)

$desordres existons. J’ai vu un individu qui, à la suite d’un coup de feu au tiers infe'rieur de la cuisse , avec fracture du fémur , se refusa à l’am- piitation du membre , être abandonné à une mort certaine , mort qu’on lui avait déjà prédite, s’il persistait dans sa résolution, et qui se réalisa par la suite. Je conçois que des chirurgiens aient recours à la menace dans des circonstances semblables , et qu’ils déroulent devant les yeux du malade l’affreux tableau des accidens consécutifs , pour le décider à faire le sacrifice de son membre ; mais je ne conçois pas qu’ils restent dansl’inertie,et spectateurs tranquilles, quand le patient préfère la mort, plutôt que de vivre avec un membre de moins. C’est dans ces cas qu on doit avoir recours à tous les moyens, qui offrent quelque chance de salut, et qu’on doit tâcher ainsi de rendre l’espoir, à celui qui l’avait perdu , en pratiquant l’extraction des esquilles , et la résection des fragmens. La nature a de grandes ressources 3 il faut l’aider dans son travail. Dans la fracture de la tête , ou du col du fémur par une balle» lorsque la cavité cotyloïde n’est pas considérablement endommagée, je pense que la résection pourrait aussi être tentée, l’analogie et les résultats obtenus par M. Chaussier dans ses expériences sur plu~ sieurs animeaux pourraient l’autoriser. Voici comment cet expérimentateur s’exprime dans un passage ré- latif à cette opération ; « Après avoir découvert par des incisions convenables l’extrémité coxale du fémur, on a fait sortir la tête de l’os de son articulation et on a scié plus ou moins bas au-dessous du grand trochanter, de ma- niéré a emporter un huitième, un neuvième , et même un quart de la longueur totale de l’os. Après avoir rapproché les chairs et les avoir maintenues en situation par quelques points de suture ^ on a abandonné aux soins de la nature les animaux opérés. Les plaies se sont fermées sans suppuration , sans exfoliation apparente, la cicatrice a été complète vers le quinzième jour. A la fin du mois, les animaux commençaient à se servir de leur patte pour quelques mouvemens. Eu examinant, à des époques plus ou moins éloignées, létat des parties soumises à l’opération, on a reconnu que les.- muscles avaient rapproché parleur contractions l’extrémité du fémur$