Des efforts musculaires considérés comme causes de diverses maladies : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 3 août 1840 / par Camille-Henri-Joseph Blanquet.

  • Blanquet, Camille Henri Joseph.
Date:
1840
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Credit: Des efforts musculaires considérés comme causes de diverses maladies : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 3 août 1840 / par Camille-Henri-Joseph Blanquet. Source: Wellcome Collection.

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    il avait la prétention d’être le jeune homme le plus vigoureux de la contrée» Il eut à soutenir plusieurs luttes contre les jeunes gens de son village, et s’en était sorti toujours avec avantage. Il s’apercevait néanmoins, à ce qu’il disait , que ses forces l’abandonnaient d’un jour à l’autre. Le 15 du mois d’août 1838 , jour de fête votive de sa paroisse , jouant aux quilles avec les jeunes gens des environs , il fut piqué de voir que parmi eux, il s’en trouva un qui lançât la boule plus loin que lui. B. voulant soutenir sa réputation , redouble d’effort pour vaincre son adversaire; mais ce fût en vain qu’il assaya pendant deux heures desuite ; il fut obligé de reconnaître son infériorité. Le même jour , il se plaignit d’une légère douleur sous le sternum , mais comptant sur la force de sa constitution , il s’abstint de con- sulter aucun médecin ; ce ne fût que deux mois après , que la violence de la douleur, qui ne l’abandonna plus depuis le moment où il la ressentit, une toux fatiguante , accompagnée de spectoration purulente, et la fièvre , le forcèrent à avoir recours à un homme de l’art ; mais ce fut trop tard, la suppuration succéda à l’inflammation, et six mois après , il mourut avec tous les symp- tômes de la phthisie , sans qu’aucun espèce de traitement employé ait pù enrayer la marche de la maladie. # DEUXIÈME OBSERVATION. Jean Reversât, âgé de vingt-deux ans, natif de Veirines (Lozère) et autres deux jeunes gens, à-peu-près du même âge , tous les trois doués d’une bonne constitution , firent le pari non intéressé , de porter sur leurs épaules, un char ferré dont le poids fut évalué de cinq à six quintaux. Reversât se borna à le soulever et ses deux antagonistes le portèrent, l’un à six pas , et l’autre à dix de distance. Peu de temps après , tous les trois crachèrent du sang , se plaignirent de douleurs sourdes dans la poitrine et furent forcés de renoncer aux travaux de la campagne. Celui qui avait transporté le char à dix pas de distance, n’ayant fait aucun traitement, excepté des remèdes de bonne femme , est mort sept mois après, 11 avril 1839. Le second , qui n’avait transporté le char qu’à six pas et ayait employé le même mode de traite- ment , est mort après une année entière de souffrances, avec des symptôme» 2