Traité pratique de gynécologie / par A. Auvard.

Auvard, Dr. (Alfred), 1855-

Date:: 1894

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Credit: Traité pratique de gynécologie / par A. Auvard. Source: Wellcome Collection.

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Vétiologie nous montre la dysménorrée sous deux aspects : Tantôt liée à un état pathologique des organes génitaux ; Tantôt avec un système génital intact semblant dépendre de l'impression- nabilité du système nerveux. Malgré le reproche qu'on pourra me faire de retomber dans l'ancienne clas- sification, j'appellerai la première génitale, la seconde nerveuse. a. — CAUSE GÉNITALE Utérus. — Trompe. — Ovaire. — Périmétrium. Les affections utérines semblent agir de deux façons : les unes en alté- rant le tissu même de l'organe, muscle ou muqueuse ; les autres en rétrécis- sant le canal génital et en empêchant la sortie du sang. Dans le premier cas, si la contraction utérine est douloureuse, c'est que l'organe même est malade. Dans le second, l'utérus par l'énergie de sa contraction est obligé de lutter contre l'obstacle qui s'oppose à la sortie du sang, ou des pseudo-mem- branes, sorte d'accouchement sanguin ou pseudo-membraneux. L'endométrite, la métrite, les corps fibreux, sont les sources habituelles de la première variété ; l'élroitesse et le rétrécissement des orifices utérins, les déviations utérines, les polypes fibreux ou muqueux, la cause la plus fréquente de la seconde. On s'est demandé si la dysménorrée pseudo-membraneuse n'était pas due à une cause spéciale, amenant le détachement partiel ou total de la muqueuse utérine, mais jusqu'à présent les recherches conduites en ce sens n'ont abouti à aucun résultat. Le détachement menstruel de la muqueuse utérine peut d'ailleurs avoir lieu sans dysménorrée, nous avons vu que John Williams, d'après ses recherches, le considérait comme normal dans la menstruation ordinaire ; de telle sorte que ce symptôme auquel certains auteurs ont voulu attribuer une importance capitale dans l'histoire de la dysménorrée est en quelque sorte un symptôme banal de la menstruation, quoique vraisemblablement plus fréquent dans la dysménorrée ; seulement s'il est beaucoup plus remarqué avec la menstruation douloureuse, c'est que l'attention des femmes et des médecins étant appelée vers la fonction menstruelle pathologique, aucun des détails pathologiques de cette menstruation ne passe inaperçu. De même que les affections utérines, les maladies de la trompe, tout en constituant un élément étiologique bien moins important, sont susceptibles de produire la dysménorrée. La salpingite catarrale ou parenchymateuse joue dans la production des douleurs menstruelles un certain rôle, soit par l'excitation qu'elle produit par action réflexe du côté de l'utérus, soit par les contractions douloureuses dont elle peut être le siège (coliques salpingiennes). De même que pour l'aménorrée, l'ovaire joue un rôle actif dans la pro-