Traité pratique de gynécologie / par A. Auvard.

Auvard, Dr. (Alfred), 1855-

Date:: 1894

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Credit: Traité pratique de gynécologie / par A. Auvard. Source: Wellcome Collection.

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sécrété à la surface de l'ovaire ; la rencontre a lieu dans le tiers externe de la trompe, puis l'ovule fécondé va se fixer dans l'utérus. Nous avons donc à étudier : a. L'ascension du spermatozoïde jusqu'à la partie supérieure de la trompe ; b. La descente de l'ovule jusqu'à la cavité utérine. On a invoqué, pour expliquer l'ascension du spermatozoïde, quatre théories : 1° Théorie de la capillarité (Coste, Liégeois). — Les spermatozoïdes s'élè- veraient dans la cavité utérine comme dans un tube capillaire. Les lois de la capillarité pourraient également expliquer comment des spermatozoïdes déposés à la vulve peuvent remonter le vagin, dont les parois accolées l'une à l'autre rendent virtuelle la lumière de ce canal dans les conditions physio- logiques. 2° Théorie des cils vibratiles (Muller). — Les cils vibratiles, qui existent au sommet de l'arbre de vie, dirigeraient par leurs mouvements le sperme vers le fond de l'utérus. 3° Théorie de l'aspiration (Riolan, Morgagni). — L'utérus, en se disten- dant à la fin du coït, exercerait une aspiration sur le sperme déposé à son orifice et l'avalerait en quelque sorte. 4° Théorie spermatique (Henle). — Jusqu'ici nous avons vu le spermato- zoïde passif, avec la théorie actuelle il deviendrait actif et progresserait dans l'intérieur du canal génital grâce à ses propres mouvements. Chacune de ces quatre théories semble renfermer une partie de la vérité, et aucune d'elles ne saurait êti'e admise à l'exclusion de l'autre : la capilla- rité, les cils vibratiles, l'aspiration, les mouvements des spermatozoïdes semblent avoir leur part dans l'ascension des cellules mâles vers l'ovule. Nous arrivons à Vovule et trouvons cinq théories pour expliquer sa migration de la surface de l'ovaire dans l'utérus. Dans la trompe tapissée à l'intérieur de cils vibratiles, la progression de l'ovule est facile à comprendre, mais la difficulté est de montrer comment l'ovule va de l'ovaire au pavillon de la trompe ; la route est courte à franchir, mais comme il n'y a aucune voie directrice, la migration de l'ovule est diffi- cile à concevoir. Examinons les théories invoquées : 1° Théorie de l'emboîtement (Haller, Rouget). — Au moment des règles, c'est-à-dire de la ponte ovulaire, le ligament rond postérieur, représenté par la figure 605, amènerait par sa contraction l'adaptation du pavillon tubaire sur la surface ovarienne : l'ovule tomberait ainsi tout naturellement dans la trompe. Cette théorie n'est malheureusement qu'une hypothèse, qui ne reposr sur aucune observation sérieuse. 2° Théorie de la projection (Kehrer). — La vésicule de De Graaf en écla- tant projetterait l'ovule vers le pavillon de la trompe. Explication de pure fantaisie.