Copy 1, Volume 1

Dictionnaire raisonné de diplomatique. Contenant les regles principales & essentielles pour servir à déchiffrer les anciens titres, diplomes & monuments, ainsi qu'à justifier de leur date & de leur authenticité : on y a joint des planches ... pour aider également à connoître les caracteres & écritures des différents âges & de différentes nations / par Dom de Vaines.

  • Dom de. Vaines
Date:
1774
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Dictionnaire raisonné de diplomatique. Contenant les regles principales & essentielles pour servir à déchiffrer les anciens titres, diplomes & monuments, ainsi qu'à justifier de leur date & de leur authenticité : on y a joint des planches ... pour aider également à connoître les caracteres & écritures des différents âges & de différentes nations / par Dom de Vaines. Source: Wellcome Collection.

    556/632 (page 482)
    abfurdes 8c fuperfius : voilà pourquoi on nap- pella pas gothique cette maniéré d’écrire , dès fa naifiance -, ce ne fut que lorfque le goût de la belle littérature eut été rappellé, que Ton traita de gothiques les lettres qui s’étoient écartées du bon goût. On mit fur le compte des Goths ce qu’on n’ofa attribuer aux anciens Romains, parcequ’au renouvellement des lettres on ne connoifloit pas encore la fuccefiion 8c les métamorphofes des écritures. Si Ton recherchoit les premiers dépérilfements de la belle écriture, on pourroit reculer le go¬ thique jufqu’aux premiers fiecles : mais, à pro¬ prement parler, on peut faire commencer le go¬ thique moderne au 12 e iiecle , 8c en fixer la fin au régné de Henri IL Les fources de ce genre d’écriture ont été* i°. Tarrondilfement des jambages des lettres dont les traits étoient naturellement droits : 2°. un applatiflement dans les lettres majufcules, qui les rendit minufcules oucurfives : 3°. une con- fufion de ces trois genres primitifs: 40. une pro¬ longation des bafes 8c des fommets de chaque lettre, indice le plus caraétériftique du gothique. Ces bafes 8c ces fommets courbés en lignes con¬ vexes vers le corps de la lettre, qui par fon éva- fement fe trouvoit fouvent plus large que lon¬ gue, donnèrent le gothique majufcule le plus pur 8c le mieux décidé. Joignez à cela le con- trafte des pleins les plus maffifs avec les déliés les plus fins, 8c il ne reliera plus rien à defirer pour la conformation du plus parfait gothique. Tout ce qui va plus loin en ce genre, n ell qu af- feélation fur affeélation , barbarie fur barbarie. Jels font ? relativement au gothique majaïeule*