Volume 1
Dictionnaire de chirurgie, communiqué à l'Encyclopédie [of Diderot and d'Alembert] / Extrait et rédigé par M.P.F. [i.e. François Paul].
- Antoine Louis
- Date:
- 1789
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Credit: Dictionnaire de chirurgie, communiqué à l'Encyclopédie [of Diderot and d'Alembert] / Extrait et rédigé par M.P.F. [i.e. François Paul]. Source: Wellcome Collection.
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![Cautérifatioîtè 16$ oMinéeS : telles font l’ophthalmie, les anciens maux de tête, les fluxions fréquentes, les ulcérés invétérés, 8cc. Voye% SETON. [Y] CAUTÉRISATION. Application d’un fer rougi au feU , fur les parties du corps. On appelle cautères actuels les inftrumens qui y fervent. Voyez CAÜTERE• L’ufage des cautères a&uels eft de confumer la carie des os , d’empêcher la vermoulure que cette maladie peut occafionner en faifant des progrès. L’application des cautères en defféchant l’humidité ou la îanie qui exude des os cariés, procure l’exfoliation , & fait obte- nir une guérifon lolide de l’ulcere , par une bonne cicatrice. Voyez EXFOIIATION. Pour faire l’application des cautères a&uels , on fait rougir leur extrémité antérieure dans un feu ardent 3 pour garantir les levres de la plaie de l’aétion du feu, quelques auteurs confeillent de les cacher avec deux petites plaques de fer fort mince qu’on fait tenir par deux ferviteurs. Je crois qu’on doit préférer la méthode que décrit M. Petit dans l’on traité des maladies des os , à l’article de la carie. Il confeille de garnir les chairs voifines avec des linges mouillés, pour les garantir du feu. Il faut que ces linges foient bien exprimés , parce que l’eau qui en découieroit, refroidiroit les cautères y qui doivent être le plus rouges qu’on pourra , afin qu’ils puiflènt brûler , quoiqu’on les applique légère- ment. Lorfqu’on a cautérifé tout ce qu’on fe propofoit, ce qu’il eft expédient de faire quelquefois à plufieurs reprifes , on panfe la carie avec la charpie feche. Si le malade fentoit beaucoup de chaleur , on imbiberoit la charpie d’efprit de vin : le refte de l’ulcere fe panfe à l’ordinaire. La carie profonde demande une application plus forte des cautères , qu’une carie fuperficielle ; parce que pour en tirer le fruit qu’on en attend, il faut brûler jufqu’aux parties faines, afin de deflecher 8c tarir les vaifleaux d’où viennent les férofités rongeantes. Voyez Carie. Les anciens cautérijfoient les parties molles pour les L 2](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b28771357_0001_0167.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)