Abrégé du Système de la nature de Linné, histoire des mammaires, ou des quadrupèdes et cétacées. Contenant, 1. la traduction libre du texte de Linné et de Gmelin; 2. l'extrait des observations de Buffon, Brisson, Pallas, et autres célèbres zoologistes; 3. l'anatomie comparée des principales espèces: le tout relatif aux quadrupèdes et aux cétacées les plus curieux et les plus utiles / Par m. J.E. Gilibert.

  • Linné, Carl von, 1707-1778.
Date:
1805
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Credit: Abrégé du Système de la nature de Linné, histoire des mammaires, ou des quadrupèdes et cétacées. Contenant, 1. la traduction libre du texte de Linné et de Gmelin; 2. l'extrait des observations de Buffon, Brisson, Pallas, et autres célèbres zoologistes; 3. l'anatomie comparée des principales espèces: le tout relatif aux quadrupèdes et aux cétacées les plus curieux et les plus utiles / Par m. J.E. Gilibert. Source: Wellcome Collection.

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    3.° L’homme considéré naturellement, par oit être un chef-d’œuvre de la nature ; il semble qu’elle l’a formé dans un moment d'enthousiasme : c’est certainement le roi des animaux ; ils pa- roissent avoir tous été créés pour son usage , ou par rapport à lui ; mais l'homme N sous d’autres points de vue , qu’est-il ? une espèce de singe , qui pleure , qui rit, qui chante, qui parle. Sous un autre aspect, c’est un animal docile,, capable de jugement, de sagesse, d’admiration; mais ce même homme est nu, sans armes , exposé à tous les chocs , à tous les hasards , à toutes les injures de la fortune , ayant presque tou- jours besoin d’appui : son esprit est inquiet., les soucis le rongent ; sa vie est un combat conti- nuel ; presque toujours en danger, une vaine espérance le ieurre sans cesse ; sa sagesse est toujours tardive ; il oublie le prix du temps perdu ; il perd en frivolités le temps présent, ne peut compter sur le temps à venir, n’ayant qu’une vie précaire : ainsi les premières années de sa vie sont nulles pour la sagesse. Le plus grand nombre , pressés par la misère , passent leur jeunesse et l’âge viril occupés à se pro- curer les plus grossiers alimens , par un travail pénible et presque automatique. Ceux que la fortune a favorisés , au lieu d’étendre leur per- fectibilité par l’étude et la réflexion , se laissent enchaîner par le luxe. Les uns , tourmentés par l’ambition , perdent leur temps et leurs plus beaux jours à poursuivre des honneurs chimé- riques ; d’autres , livrés à l’avarice , travaillent sans cesse pour augmenter leur trésor ; d autres vivent dans la solitude, sans plan de recherches et sans application ; d’autres , toujours perdus clans la foule , ne reçoivent que les mêmes im- pressions , qui suggèrent peu d idées» Celui-ci