Recherches critiques et historiques sur l'origine, sur les divers états, et sur les progrès de la chirurgie en France / [Anon].

  • Quesnay, François, 1694-1774.
Date:
1744
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Credit: Recherches critiques et historiques sur l'origine, sur les divers états, et sur les progrès de la chirurgie en France / [Anon]. Source: Wellcome Collection.

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    DE LAChIRUÔ.GIÉ. 5? <jues Eccléfiàftiques s’appliquèrent à l’étude de là Mé¬ decine dans l’Ecole de Paris j déguifés au moins fous les dehors de l’antiquité y &c fous les enfeignes d’Hip¬ pocrate ôc de Galien , ils firent refpedber cet Art fous* les apparences du {Ravoir : les Livres des Anciens fu¬ rent placés dàtîs la nouvelle Ecole comme des ora¬ cles qu’il failoit confulter : les anciens Médecins en¬ tièrement oubliés en France fembloient donc revi¬ vre 7 ils patloient dans leurs leçons leurs propre Lan¬ gue, c’eft-à- dire, qu’on interprétoit les Médecins Grecs, fçavoir Hippocrate de Galien. On les défigu- roit, ii eft vrai, mais on les entendoit, ou on croyoit les entendre. Sous les aufpices de ces grands Maîtres, les nouveaux Profeffeurs changèrent de noms ; ils re- jetterent le titre de Médecin qui leur étoit alors com¬ mun avec de vils empiriques, ils fe regardèrent com¬ me les Miniftres , ou les | Scrutateurs de la nature : c’eft pour cela qu’ils prirent le nom de Phyficiens, (a) c’eft-à-dire Naturaliftes. vir. A ce fùjet, on a cité Jean de Salisbury qui établit plulieurs •ClalTes de Médecins ; mais cet Evê¬ que , qui étoit grand voyageur,parle ' furtout des Médecins deSALERNE & de Montpellier. Il a fait une làtyre ingénieufe de leur Art, & il- nous apprend peu de cEolès des Médecins de Paris. (a] Après que Pasquier a parlé de la Médecine Grecque,à laquelle, (èlonlui, s’attachèrent les Médecins FrançcJis; il ajoute.au moyen de quoi ils prindrem le nom de Fhyft- ciens du mot grec , érc.Nous trouvons ce nom, i ®. dans les écrits de Jean de Salisbury , mais il diftingue les Médecins Physi¬ ciens , des Treoriciens ôc des Praticiens. 2”. Nous trouvons ce nom dans les Decrets du Concile de Tours ? tenu en 1165. 3®. Ce nom devint enfin le nom général des Médecins Ibus Philippe-Au¬ guste. On le trouve dans tous les Ecrivains, dans des Epicaphes.dans des Poëtes. Selon nos Regiftres, ce nom leur a été donné fur l’état de laMaifon Royale,julqu’à Fr ANÇOis Premier , qu’ils fe firent nommer Médecins, 91. Au refte dans l’état de la Maifbn de S. Louis » il ne voit pas de premier Médecin.