Relation ... contenant les accidens de la peste, son prognostic, sa curation, les methodes employées pour traiter les malades, etc / [François Chicoyneau].

  • François Chicoyneau
Date:
[1720]
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Credit: Relation ... contenant les accidens de la peste, son prognostic, sa curation, les methodes employées pour traiter les malades, etc / [François Chicoyneau]. Source: Wellcome Collection.

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    Ti Poudre folaire d’Hambourg , le Kermes minerai, & autres Remedes qui nous avoient etc communiquez & fort recommandez, ont été aufli employez en qualité d’Emetiques & de purga¬ tifs & ont rempli quelquefois avec fuccès ces deux indications *, obfervant men»e> que dans cer¬ tains ras ils ont tait' Tuer & tranfpirer : maïs, comme nous l’avons déjà remarque, ils nous ont toujours paru infuffifans pour operer la guerifon radicale d’un mal caraétenfe par nombre de di- ' Cpour c^qu^concerneks Sudorifiques, dès que nous appercevions la moindrcdifpofition pour une tranfpiration libre, ou pour la fueur, en quel temps de la Maladie que ce put ctre, nous avions beaucoup d’attention pour les mettre en ufage , d’autant mieux que quelques Malades ont échappé par cette voye , & que nous n’ignorions pas que cette efpecc de enfe eft recommandée comme tres- falutaire par tous les Auteurs qui traitent de la Pelle. Nous avions donc recours a quelqmun des Cordiaux rapportez ci-deffus , fur-tout à la Theriaque & au Diafcordium, aufquels on njoutoit la Poudre de Vipere , l’Antimoine diaphonique, la Safran oriental, le Camfre, &c. loutenant 1 ef¬ fet de ces Remedes par la boiflfon réitérée du Thé, les infufions des vulnéraires de Suilie, les eaux de Scabieufe , de Chardon béni, de Genièvre , de Scordium , de Rue , d’Angélique , & autres ^re¬ commandez pour pou lier du centre à la circonférence, c’eft-a-dire pour depurerla malle des hu¬ meurs par la voye de Pmfcufible tranfpiration, fans trop émouvoir -, obfervant toujours que les Ma¬ lades ne Biffent pas d’un tempérament trop fec & ardent, ou qu’en poullant trop cette efpece de crife, ils ne tombaient dans quelque épuifement funefte. _ .. On rcmedioic aux grandes chaleurs,à l’alteration ou foif ardente par la boiflon abondante & réité¬ rée d’eau pance de ptifane d’orge, d’eau de ris, d’eau de poulet, dans lefquclles onfaifoit dilïoudrc le Ici pr unelle ou le nitre purifié , y mêlant par intervalles quelques goûtes d’efpnt de foutre , ou de flitre dulcifié ou de vitriol,commeaufli les Confedions d’hyaemte, d’Alkermes, les fyrops de li¬ mon , d’œillet ou quelqu’autre leger cordial, pour éviter la furcharge & le relâchement. Tous ces Remedes employez à propos, & ménagez avec la prudente requife , fuffifoient pour fatisfaire aux diverfes indications de cette féconde Clafle , pourveu que le terrible préjuge d’incu- rabilité , la conllernacion & le defafpoir n’en fufpendiflcnt pas l’a dion -, & nous pourrions , h le temps nous le permettoit, citer pïufieurs exemples de ceux, qui, foutenus par beaucoup de con¬ fiance , de courage & de fermeté, en ont reflenti les bons & falutaires effets> de maniéré que la na¬ ture étant parleur fecoursfortifiéc , foûlagée & débaraffée en partie des mauvais levains qui l’op- primoient , & fur tout délivrée du danger des inflammations intérieures parla voye des éruptions externes , je veux dire des Charbons, des Bubons , des Parotides , &r. il ne s’agifloir plus que Te . traiter méthodiquement ces fortes de Tumeurs, ce à quoi nous nous attachions depuis le commen¬ cement du mal jufqu’à fa fin, avec d’autant plus d’application, que, comme nous l’avons déjà re¬ marqué, la deftinée des Malades dépendoit prefque toujours du fuccès de ces fortes d’éruptions , dont nous donnerons le traitement un peu plus bas, fui vant leur variété. ^ Aiethode employa# pouY tYditaY las JALdl&dcs da itt tY'otftewa CldJJa* ÎL feroit fans doute inutile d’entrer dans le détail de la Méthode dont nous avons ufé pour traiter les Malades de cette troifiéme Claire, parce que les accidens dont ils étoient atteints , étant les hiêmes que ceux dont il eft fait mention dans les deux précédentes, de mamere qu’ils fe fuccedoicnt mutuellement j & que les Symptômes rapportez dans la fécondé vTaiïe , etoient les avantcoureurs de ceux qui font énoncez dans la première-, il eft aifé de juger qu’il n’y avoir d’autre parti à pren¬ dre , que d’employer fucceflivemenc les Remedes mentionnezei-devant. L’obfervation que nous avons cru devoir inférer entre la troifiéme & la quatrième Clafle, & dans laquelle il eft expofé que pïufieurs Malades perifloient en très-peu de temps, avec des accidens fort médiocres, ou beaucoup moindres que ceux qu’on remarque dans les Fievres Malignes ou Putrides ordin aires : cette obfer- vation , dis-je , doit faire juger que cette cipece de Malades , dans lefqucls il ne paroifloit alfez fouvent qu’un peu d’abattement & beaucoup de confternation, demandoit une suffi grande atten¬ tion , que ceux dont les accidens etoient fort confiderablcs j & qu a la moindre apparence du mal , .-il falloir employer au plutôt, outre les Remedes generaux, tout ce qui étoit propre à foutenir les •forces, & à les encourager. # , Méthode employée pour le traitement des Malades de la quatrième Clafle. I I n’y a qu’à jetter les yeux fur ce que nous avons dit ci-devant touchant les. accidens qui carac- terifoient & terminoient la Pefte, pour juger que cette Méthode doit rouler principalement fur la matière de traiter les Bubons & les Charbons : il eft vrai qu^les Symptômes qui fe manifefi» Soient dès le commencement dans les Malades de cette quatrième Clalfe, étoient a peu près Ici mêmes que ceux des Malades de la fécondé î aufli avons-nous d’abord employé les Remedes pro* près à les combattre, tels que font les deux Emétiques, les Purgatifs delayans & les Sudorifiques