Étude sur l'ictère grave / par A. Mosse.

  • Mossé, Arlette.
Date:
1879
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Credit: Étude sur l'ictère grave / par A. Mosse. Source: Wellcome Collection.

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    d'origine rénale ; une lésion profonde de ces organes ayant empêché l’élimination de l’urée et des matières extractives.) Nous ne savons pas encore si l’on peut tirer un signe pro- nostique quelconque de cette éruption. Remarquons simple- ment que tantôt le malade est mort (obs. IV, person. et obs. VI et VII d’Ozanam), et qu’il a guéri dans les observa- tions de Baudin (IV même thèse), dans celle de Gayda et dans les trois observations que nous rapportons (I, II, V.). Troubles de la respiration. — La respiration est parfois rapide, superficielle, entrecoupée, haletante vers le début. Monneret cite un cas où il y avait dès les premiers jours 35 respirations par minutes. Quelquefois ce n’est qu’au mo- ment des accidents ultimes que le rhythme respiratoire at- teint cette rapidité. C’est ainsi que nous l’avons vu peu avant la mort atteindre 41 et même 45 R (obs. VI); d’autres fois au contraire la respiration se ralentit quand survient lecomafinal. D’après Frerichs les mouvements respiratoires commence- raient à devenir anormaux quand l’action cardiaque devient ir- régulière, alors « à une inspiration courte et souvent râlante succède une expiration rapide, puis survient une longue pause ainsi que cela a lieu chez les animaux dont on a coupé les deux nerfs vagues. » Ces troubles ont été attribués, non sans raison d'après nous, aux troubles de l’hématose ; les globules altérés ou diminués semblent ne plus pouvoir fixer assez d’o- xygène, d’où l’excitation réflexe du bulbe et une respiration plus rapide. Trousseau avait entrevu déjà ce mécanisme. Dès le début, il arrive souvent quand le rhythme est encore assez régulier, que si on demande le moindre mouvement au malade, ou si on veut l’asseoir quelques secondes pour l’aus- culter, l’effort nécessaire, bien faible cependant, ne peut être maintenu qu’au prix d’une très grande fatigue, bientôt le patient retombe presque inerte sur le lit, et les mouvements respiratoires subissent une notable accélération.