Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 17 mars 1841 / par Emile Cordier.

  • Cordier, Émile.
Date:
1841
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Credit: Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 17 mars 1841 / par Emile Cordier. Source: Wellcome Collection.

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    Tis^u celluleux. — Le tissu celluleux n’existe pas dans les premières périodes de l’ossiflcation. L’époque de sa formation a lieu lorsque le phos- phate de chaux , en s’ajoutant à la gélatine du cartilage primitif, donne à l’organe la nature osseuse : c’est alors que la masse solide du cartilage se creuse d’une infinité de cellules (Bichat). Le développement du tissu celluleux tient, suivant le même auteur, à la disproportion qui survient dans les os , à ilne certaine époque de leur accroissement , entre les fonctions jusque-là. en équilibre des systèmes exhalant et absorbant. On peut avancer sans crainte que l’explication de ce fait n’est plus admis- sible : les anatomistes rejettent aujourd’hui l’existence des vaisseaux exhalants, et ce n’est qu’en sortant du champ de l’observation , pour entrer dans celui de l’h,ypothèsè, que Bichat a pu être porté à décrire des vaisseaux qui ne tombent pas sous les sens. La formation du tissu cellu- leux est terminée, lorsque toutes les épiphyses ont disparu; alors il pré- sente une inhnité de fibres qui paraissent naître de la surface interne du tissu compacte et qui affectent des directions très-irrégulières : leur vo- lume n’est pas moins variable. Souvent, au lieu de fibres, ce sont des lames plus ou moins larges; les cellules qui résultent dé leur écartement ont une forme et des capacités très-inégales, mais toutes , d’après les expériences de Bichat, communiquent ensemble. L’intérieur de tout os pourrait donc être considéré comme formant une cavité générale remplie par une foule de fibres entre-croisées. Bichat affirme n’avoir pu remar- quer de différence sensible, pour la direction de ces fibres , dans les trois espèces d’os. Tissu compacte. — Ce tissu est toujours placé à l’extérieur; ses fibres, juxta-posées, ne laissent entre elles aucun intervalle, et donnent par leur rapprochement une densité remarquable au tissu qu’elles composent : elles sont disposées longitudinalement dans les os longs, en forme de rayons dans les plats, et sont entre-croisées en tous sens dans les courts. Cette triple disposition des fibres du tissu compacte paraît absolument tenir au mode d’ossification (Bichat). Ce tissu est plus dense dans les os larges et au centre des os longs que partout ailleurs; il forme une couche mince sur les os courts et sur les extrémités des os longs, beaucoup plus t