Élémens d'anatomie générale, ou, Description de tous les genres d'organes qui composent le corps humain / par P.-A. Béclard (d'Angers).
- Pierre Augustin Béclard
- Date:
- 1828
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Credit: Élémens d'anatomie générale, ou, Description de tous les genres d'organes qui composent le corps humain / par P.-A. Béclard (d'Angers). Source: Wellcome Collection.
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![lement en quelques brides ou en cordons plus larges aux extrémités adhérentes , et plus minces au centre , qui est libre ; d'autres fois , il y a un très-grand nombre de filaraens à peu près semblables aux brides; dans d'autres cas enfin, les adhérences sont si multipliées, (lue les deux parties de la membrane sont confondues et semblent remplacées par du tissu cellulaire. La texture des adhérences, telle qu'on la voit dans les brides, est celle des membranes séreuses ; elles Ibrment une espèce de gaine lisse ;\ la surface et remplie de tissu ccllutaire contenant quelques vaisseaux. Ces adhérences sont d'une part si fréquentes, et de l'autre quelquefois si régulièrement organi- sées , que beaucoup de médecins anciens les ont prises pour des liga- mens naturels, et que, même parmi les modernes, Tioch en a trouvé dans le péricarde, et Bichat dans la plèvre, qui leur ont semblé appartenir à une conformation jjrimitive. Les brides qui constituent les adhérences s'alongent de plus en plus à mesure qu'elles durcissent : il est même probable que leur centre finit par être entièrement absorbé; ce qui tend à le faire admettre, c'est qu'en examinant les parois de l'abdomen peu de temps après les plaies de cette partie, on trouve, en général, l'in- testin adlîérent à l'endroit de la plaie, tandis qu'à une époque plus reculée, l'adhérence n'est plus formée que par une bi'ide qui, à la longue, devient elle-même très-ténue ; et qu'enfin , si on observe la disposition des parties au bout d'un temps très-long, il finit par ne plus y avoir d'adhérence. Ces nuances diverses, se rencontraient tou- tes dans le corps d'un individu qui, affecté de mélancolie, s'était donné douze à quinze coups de couteau à différentes époques de sa vie , et que j'ai eu occasion de disséquer. § igy. Les membranes séreuses éprouvent diverses transforma- tions , ou pour parler plus exactement, sont le siège de diverses pro- ductions accidentelles. Des plaques fibreuses, cartilagineuses , fibro- oartilagineuses et même osseuses, se remarquent souvent dans leur épaisseur, et en particulier-dans la plèvre, qui forme 'quelquefois une sorte de plastron à la suite des ,p]<;urésies chroniques. Le plus souvent, il est vrai, ces plaques leur sont simplement subjacentes ou sur appliquées. Des concrétions libres , ou épiculées, ont leur siège à l'intérieur de ces membranes. On les trouve plus particulièrement dans les séreu- ses articulaires, quelquefois pourtant dans celles des tendons, et même dans les cavités splanchniques. Elles sont'd'abord extérieures à la membrane, la poussent ensuite peu à peu au-devant d'elles , et font saiUie dans son intériem-, où elles offrent une base large et courte , et plus tard un pédicule qui devient de plus en plus long et grêle, jusqu'à ce qu'enfin , ce pédicule venant à se rompre , elles de- viénnent totalement libres dans la cavité de la membrane. Tel est le vé- ritable mécanisme de la formation dé ces corps, que l'on prenait pour de vraies concrétions, lorsqu'on ne les avait point observés à dinérens degrés de leur développement. La consistance de ces corps varie : ds sont quelquefois très-mous et comme albumineux, mais le plus souvent ils sontifibreux, cartilagineux ou osseux. Les membranes séreuses participent aux dégénérations commuries a tous les tissus ; elles, paraissent aussi en avoir nui leur sont propres. ^ /](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21446222_0123.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)