Recherches cliniques faites à l'hôpital Saint-Lazare, maladies des femmes, sur les ulcérations du col de l'utérus, sur les chancres chroniques des parties génitales, les bubons, l'urétrite, la vaginite, etc. / par J. Boys de Loury ... et H. Costilhes ...

  • Boys de Loury, Jules Louis Charles.
Date:
1847
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Credit: Recherches cliniques faites à l'hôpital Saint-Lazare, maladies des femmes, sur les ulcérations du col de l'utérus, sur les chancres chroniques des parties génitales, les bubons, l'urétrite, la vaginite, etc. / par J. Boys de Loury ... et H. Costilhes ... Source: Wellcome Collection.

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    et des médecins légistes (1) sur ce point, si peu connu et si important de l’art, nous avons cru faire une chose utile; car il est ignoré de beaucoup de praticiens que la forme, la nature et le pronostic, etc., etc. des ulcé- rations du col sont tout à fait différens, suivant que la matrice est vide ou renferme le produit de la conception, et qu’on peut prévenir, par un traitement énergique, un avortement presque inévitable. Nous ne passerons pas en revue les causes si multipliées qui concourent à la production et au développement des ulcérations du col de l’utérus, mais bien celles qui paraissent avoir une influence directe sur l'affection dont * nous nous occupons. L’abus du coït est une cause fréquente et qui doit par conséquent figu- rer en première ligne ; il peut déterminer d’emblée une ulcération du col chez les femmes enceintes, quel que soit le rang qu’elles occupent dans la société; aussi est-ce dans les .premières années de co-habitation que l’on observe un plus grand nombre d’avortemens, lorsque la copulation est trop répétée ou surtout qu’il existe entre les organes génitaux des deux individus une grande disproportion qui, pendant l’acte, doit néces- sairement heurter et contendre le col de l’utérus. Ajoutons à cela les plaisirs de toute espèce, les veilles, les émotions morales, etc., qui ont une influence si directe sur l’organe fécondant. Nous pensons aussi que l’ulcération suecède à un avortement antérieur et précède la grossesse dans 1 immense majorité des cas ; nous avons été à même d’en observer plusieurs exemples. Gomment l’ulcération du col produit-elle l’avortement? Nous pensons que cette ulcération, qui tend sans cesse à prendre de l’extension en largeur ou en profondeur, gagne insensiblement de dehors en dedans les couches profondes du col, et que l’irritation que cette phlegmasie produit, augmentée et entretenue par le coït et les causes que nous avons énumérées, sollicite les contractions de l’utérus qui finissent par expulser tôt ou tard le produit de conception. Quoi qu’il en soit, (1 ) Dans les cas, rares il est vrai, de condamnation à mort, où une femme se déclarerait enceinte, comme nous n’avons, jusqu’au quatrième mois, aucun ca- ractère positif de grossesse, l’existence de l’ulcération caractéristique des fem- mes enceintes serait alors un signe précieux pour le médecin légiste. U nous 1 est arrivé plus d’une fois, en ville et à St-Lazare, d’annoncer à la femme que nous examinions qu’elle était enceinte, alors qu’elle ne le soupçonnait même pas. 3