Nouvelle méchanique des mouvements de l'homme et des animaux / par P.J. Barthez.

  • Barthez, P.-J. (Paul-Joseph), 1734-1806.
Date:
An VI (1798)
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Credit: Nouvelle méchanique des mouvements de l'homme et des animaux / par P.J. Barthez. Source: Wellcome Collection.

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    Dans ces solutions, il faut distinguer les fausses propositions de Mécha- nique dont il s’est servi pour expliquer ou calculer les phénomènes que présentent les divers mouvements progressifs de l’Homme et des Animaux} et les opinions qu’il a eues sur les causes immédiates et prochaines de ces mouvements. Quant aux erreurs de Borelli , parrapport aux principes de Méchanique qu’il a employés \ elles ont été refutées, et presque toujours démonstra- tivement , par un grand nombre de Mathématiciens} et surtout par Varignon, Parent ? Pemberton , et Hamberger. Mais quant aux assertions de Borelli sur les causes qui sont immédiate- ment productives de chacun des mouvements progressifs de l’Homme et des Animaux j elles sont essentiellement vicieuses ( comme je vais le faire voir ) : et cependant elles ont été universellement suivies par tous les Auteurs qui ont écrit après Borelli sur la même matière} même par ceux qui ont prouvé la fausseté de ses principes de Méchanique. Il est une erreur commune à tous les Auteurs qui ont voulu expliquer par les principes de la Méchanique, les mouvements progressifs de l’Homme et des Animaux. Cette erreur consiste, en ce qu’ils ont tous soutenu j que la terre, l’eau , et l’air ne donnent pas seulement des appuis nécessaires à la production de ce s mouvements progressifs ; mais encore que ces corps sur lesquels tout animal s’appuye, ayant reçu une impulsion ou percussion. par l’eifort qu’il fait pour se mouvoir ; ils réagissent sur cet animal par une force analogue à la force de ressort, et lui donnent un mouvement réfléchi qui est la cause de sa progression. Mais cette force de réaction ou de répulsion capable de produire les mouvements progressifs des Animaux a- ne pouvant être l’élasticité de la terre , de l’eau , ni même de l’air \ est absolument imaginaire : et l’on ne donne aucune notion de cette force, en disant seulement ( ainsi qu’on a été réduit à le dire jusqu’ici ) qu’elle produit un mouvement réfléchi, comme fait l’élasticité. Cependant cette explication, qui n’explique rien , a été gé- néralement adoptée jusqu’à ce jour. Gassendi a dit le premier ( i ) qu’aucun Animal qui marche , qui vole, qui nage , ou qui rampe , ne se meut en avant $ s’il ne presse et ne pousse en arrière le corps sur lequel il s’appuye, de manière que la résistance de ce corps le rejette pour ainsi dire en avant. (i) Operum Tom. IL p. 531. et suiv.