Essai sur la luxation sus-cotyloïdienne antérieure du fémur : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 29 novembre 1849 / par J.-P.-C.-Auguste Petit.

Petit, Auguste, active 1865-1874.

Date:: 1849

Credit: Essai sur la luxation sus-cotyloïdienne antérieure du fémur : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 29 novembre 1849 / par J.-P.-C.-Auguste Petit. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

15/28 (page 17)

$lade fut examiné tous les matins par les élèves et les docteurs pré- sents aux visites; des discussions contradictoires s’élevèrent sur ce sujet, mais l’idée d’une luxation de la hanche fut toujours celle qu’on accueillit avec le moins de faveur. Le 17 novembre, M. Barrier voulut s’entourer de toutes les lu- mières possibles pour s’éclairer avant que le temps d’agir ne fût passé, et pour pouvoir manœuvrer sans obstacle, le malade fut transporté à l’amphithéâtre des opérations et soumis à l’inhalation de l’éther. On espérait par ce moyen détruire l’état spasmodique des muscles rotateurs de la hanche, que l’on supposait maintenir les fragments osseux, et puis on voulait ne pas être arrêté par la douleur pendant les tentatives nécessaires pour détruire l’engrène- ment des fragments osseux et pour arriver à un éclaircissement complet. Le malade fut très-long à s’endormir, et cette circonstance très- heureuse permit de faire, à un jour meilleur et devant de nombreux témoins, un examen plus minutieux encore que tous ceux qui avaient précédé. Grâce à cette étude, faite dans de meilleures con- ditions , et grâce surtout au dégorgement survenu dans la hanche par suite de l’immobilité et de l’emploi des sangsues, on commença à douter de l’existence de la prétendue fracture du fémur, et l’idée d’une luxation extraordinaire, différente de celles qui sont décrites dans les ouvrages classiques, parut moins improbable. Voici, en effet, ce qu’on observa pendant la demi-heure qu’on employa à administrer l’éther : le raccourcissement était le même que le lendemain de l’entrée du malade, la rotation en dehors était toujours aussi prononcée, on remarquait toujours une légère abduc- tion du membre; mais au niveau de l’épine iliaque antérieure infé- rieure, sous le muscle tenseur du fascia lata, on sentit manifeste- ment une tumeur profondément située sur la même ligne verticale que l’épine iliaque antéro-supérieure ; les mouvements de flexion et de rotation imprimés au membre avaient dans cette tumeur un re- 1819. — Petit. 3$