Essai sur la luxation sus-cotyloïdienne antérieure du fémur : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 29 novembre 1849 / par J.-P.-C.-Auguste Petit.

  • Petit, Auguste, active 1865-1874.
Date:
1849
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Credit: Essai sur la luxation sus-cotyloïdienne antérieure du fémur : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 29 novembre 1849 / par J.-P.-C.-Auguste Petit. Source: Wellcome Collection.

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    loïde pour déborder ou déchirer le bourrelet cotyloïdien, elle re- tombe dans cette cavité, et il y a réduction spontanée, ou bien elle s’échappe par l’un des côtés de l’articulation, et la luxation est com- plète nécessairement. (Laugier, Dict. de méd., art. Luxation de la hanche.) A coup sûr, les choses se passeraient ainsi, si les luxations se pro- duisaient sur des pièces sèches ; mais, si l’on suppose, ce qui se passe toutes les fois qu’une luxation est produite sur le vivant, que, les parties molles, muscles et ligaments, peuvent subir une dilacéra- tion d’une certaine étendue et d’une certaine forme, de manière que la tête du fémur puisse s’arrêter et se fixer sur le sourcil coty- loïdien, ce raisonnement n’est plus applicable, ou il doit subir des exceptions qui le détruisent, entre autres celle de l’observation rap- portée par M. Baron. Aussi ce fait a-t-il été considéré à peu près par tous les chirur- giens comme établissant, d’une manière irréfragable, l’existence des luxations fémorales incomplètes. Nous avouerons cependant que l’opinion des anciens nous paraît encore la mieux fondée. Pour essayer de le démontrer, prenons pour point de départ une définition scolastique. Une luxation est complète, lorsque les surfaces osseuses contiguës se sont abandon- nées d’une manière complète. Or, dans les cas cités, où est la sur- face osseuse ayant un rapport de contiguïté? La tête du fémur n’est plus dans la cavité cotyloïde, elle repose sur le bourrelet cotyloï- dien ; or, ce bourrelet est un ligament et non une surface osseuse ; et, si l’on veut aller plus loin, ce n’est pas avec sa surface interne que le fémur a des rapports, mais bien avec sa face capsulaire. Nous croyons donc, après cette étude plus sévère, je dirais presque plus grammaticale de la question , que la luxation sus- eotyloïdienne est une luxation complète. Ajoutons toutefois, en terminant cette discussion, que cette question a peut-être moins d’importance pratique qu’on ne croirait au premier abord. Sans doute, il est très-important pour la science